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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 16:47

Quand j'étais enfant, lorsque mes résultats scolaire ont commencé à être dérangeants, on m'a expliqué ce qu'on explique à tous les enfants paresseux. Que travailler, c'était indispensable pour gagner de l'argent, acheter de quoi manger, et rester en vie.

Moi, constatant que mes efforts désespérés pour augmenter ma moyenne générale restaient infructueux quelle que soit l'énergie que j'investissait dans cette entreprise, je me suis posé la question de ce qui valait la peine d'investir autant d'énergie pour si peu de résultats. J'ai donc posé la question à mes parents. "A quoi ça sert, de vivre ?".
Ils ont rit. C'était pourtant une vraie question. Une question dont la réponse était indispensable pour puiser l'énergie de continuer à me battre contre mon échec scolaire malgré la conscience aiguë que ce que je faisait ne suffisait pas et que je ne connaissait pas de solution plus efficace pour le résoudre. J'ai donc cherché toute seule une réponse, et comme il n'y en avait pas, j'en ai inventé une. J'ai décidé que vivre, ça servait à chercher le bonheur, mais pas juste pour soit, pour tout le monde. Forcément, ce qui me rendait heureuse ne rendant pas forcément heureux mon voisin, ça voudrait dire que pour au moins un de nous deux, ça ne servait effectivement à rien de travailler à l'école pour gagner de l'argent plus tard, acheter à manger et rester en vie. Il était donc logique que le bonheur, ce soit le bonheur pour tout le monde, ou rien.
J'avais entre sept et dix ans. J'approche maintenant des trente-trois. Je n'ai jamais trouvé de bonne réponse, alors je m'accroche toujours à celle-là, et pourtant, je vous promets que j'en trouve, des gens pour me démontrer que cette philosophie est débile, désuette, irréaliste, immature et que sais-je encore ? Le jour où quelqu'un me trouvera une raison valable et incontestable de continer à envoyer des lettre de motivation à des employeurs qui ne veulent pas de moi, de trouver une place dans un monde qui ne veut pas héberger de personnalité comme la mienne, là, peut-être que je laisserai tomber cette idée de penser d'abord en temps qu'élément d'une société, d'un groupe, d'un monde, d'une race. En attendant, ben, je continue à raisonner comme ça, il faut bien que je trouve une raison d'aller au devant des giffles que la vie me réserve encore.
Pour ma défense, je n'ai jamais cessé de réfléchir à la question. Je ne la pose pas vraiment, ou alors subtilement, ou alors seulement à ceux que je pense capable de répondre, ce n'est pas une question qui fait du bien, quand on n'a pas de réponse. Mais je n'ai jamais cessé d'y réfléchir, et jamais cessé d'envisager quels sont les réponses que d'autre y apportent. Il y en a que je comprends, mais qui ne me convainquent pas. D'autre que je ne comprends vraiment pas. Rien ne me détourne de la mienne.
Si je prends le temps de regarder combien j'ai pu me trahir et me métamorphoser, durant cette dernière décennie, combien de mes valeurs j'ai été amenée à jeter aux orties, combien de promesse faite à moi-même j'ai été amenée à briser, je ne peux m'empêcher de penser que ce qui a résisté a tout ça a tout ça est quand même fondé sur autre chose que du sable.
Alors oui, je considère que mon but dans la vie est d'être utile, oui, je préfère me soucier des autres, et oui, si j'ai le choix entre souffrir ou faire souffrir, sauf cas vraiment extrême ou on m'aura vraiment rendu furieuse, je préférerai souffrir moi-même. Mais non, ce n'est pas symptomatique d'irréflexion, d'immaturité, de naïveté ou quoi que ce soit. C'est parce que la vie m'a obligée à admettre bien des choses tristes et désespérante, mais elle ne m'a pas fait admettre qu'il y avait une meilleure façon de raisonner. Si je suis quelque chose, c'est bornée, à la rigueur, pas naïve, mais dans bien des circonstance, garder ses convictions face à l'adversité est considéré comme une vertue.
Je mérite qu'on ne se moque pas de moi pour continuer, même en pleine dépression due au chômage, à être une idéaliste.

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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 11:27

Pour gagner du temps, il faut accepter d'en perdre, dit le vieil adage.

La lecture récente de "Fauchée comme les blé" a réveillé les souvenirs de mes débuts dans la vie adulte, quand j'étais bien décidée à rattrapper le temps perdu durant mes vingt premières années, devenir la meilleure personne qu'il m'était possible d'être et exploiter intelligemment le temps qui s'étendait devant moi, l'employant à bon escient dans des projets épanouissant, rendus possible par une bonne organisation.
Oui, je calculais mon budget une fois par mois, bloquant une journée pour cela, et surveillant mes dépenses avec une discipline de fer le reste du mois, mais c'est loin d'être la seule manifestation de ma volonté de prendre ma vie en main et de me l'approprier enfin. A partir du moment où je me suis retrouvée à vivre seule et jusqu'à une date très tardive, j'ai collectionné les guides pratiques vendant des méthodes miracle pour améliorer sa vie. Méthodes pour mieux communiquer avec ses proches. Méthodes pour guérir de ses blessures d'enfances. Méthodes pour économiser son argent. Méthode pour employer son temps efficacement. Dans chacune de ces discipline étudiée de manière sauvage avec des livres de popularisation, j'ai expérimenté chaque suggestion, sélectionné et appliqué les plus efficaces, et m'y suis tenue jusqu'à ce que la vie me prouve qu'elle est riche de situations dans lesquelles il ne suffit pas d'avoir de la méthode pour s'en sortir. Entre temps, mon travail n'est pas resté complètement sans résultats. Grâces aux méthodes d'épanouissement personnels, j'ai pu me débarrasser de blessures d'enfances qui me pourrissaient la vie depuis des années, et s'il y a un truc dont je peux me vanter aujourd'hui, ce sera toujours ça, même si ça m'a servi avant tout à devenir un terrain vierge pour de nouveaux traumatismes dans ma vie d'adulte, plus insurmontables encore. Peu à peu la fatigue m'a prise. J'ai commencé par cesser de faire ma compta, puis j'ai cessé de surveiller ma consommation d'énergie, puis j'ai cessé de vouloir réaliser mes rêves, puis j'ai cessé de chercher à obtenir le respect d'autrui, puis j'ai cessé de me protéger contre les abus d'autrui, puis j'ai cessé de vouloir être quelqu'un de bien, même si pour ces derniers points, je n'ai vraiment laissé tombé que parce que je n'avais plus vraiment l'option inverse.

Si je fais le bilan de toutes les disciplines que je me suis obligée à avoir au commencement de ma vie adulte, il n'y en a plus qu'une seule à laquelle je me tiens. Je refuse qu'il s'écoule, dans chaque journée une seconde qui n'ai pas été consacré à un but que je trouve bien. Je m'impose de gérer mon temps de manière la plus efficaces possible.
Bien sûr, cette gestion de mon temps a évolué, depuis ma jeunesse. J'ai appris qu'il y avait des paramètres impossible à prendre en compte dans mon organisation, des imprévus, des incontrôlable. Je ne planifie plus. Je fais la liste des choses à faire, et chaque matin, je juge, en fonction des condition, de laquelle je peux faire dans l'instant. Mais il n'y a pas une seule minute de ma journée qui ne soit pas occupée. Tous ceux qui me cotoyent quotidiennement s'en rendent compte. Mais ils ont la gentillesse de ne pas s'en plaindre. Ils se rendent bien compte que c'est le seul moyen qui me reste de survivre. Avant d'être au chomage, mes heures de loisirs étaient surchargée parce que je n'avait pas assez de temps. Aujourd'hui, j'ai trop de temps, alors je le surcharge pour le faire passer.

Il ne faut pas pour autant croire que ces activités qui me mobilisent sont juste une stratégie de chômeuse pour oublier le chômage. Si j'étais occupée par un travail, je ferait autant de choses de mon temps libre, je les ferait juste plus lentement.

J'ai des projets, en tête, beaucoup de projets, et, si j'ai renoncée à l'idée d'être la meilleure possible dans ma vie, si j'ai même renoncé à l'idée de devenir quelqu'un de bien, je ne renonce pas à l'ambition de réaliser autant de projets que possible, même les plus futiles, même les plus inutiles.

Qu'on ne s'imagine pas que je n'ai pas conscience que tous ces projets sont vraiment d'une futilité affligeante. Un roman, qu'est-ce que c'est, à quoi ça sert ? Des chansons mal chantée sur Youtube, et puis après ? Une émission critique sur les dessins animés, sans blague ? Oui, sans blague. On fait avec ce qu'on a. J'attache de l'importance à toutes ces futilité. Ce sont mes projets. Ce sont mes ambitions. Ce sont les choses que j'ai en tête et que j'ai à donner au monde. Le monde n'en veut pas forcément, mais qu'est-ce que je peux faire d'autre que le lui proposer ? J'ai une vie d'adulte à occuper, je ne peux rien en faire à part ça.

Ce n'est pas juste à cause du chômage. C'est juste d'autant plus important parce que je suis au chomage.
Un jour, peut-être, j'en aurais assez, et je ne ferai plus rien. Je traînera, comme plusieurs personne que j'ai rencontré, sans rien chercher à faire de ma vie. Et ce jour-là, je ne sais vraiment pas ce qu'il restera de moi. Je ne sais même pas s'il restera quelque chose que je puisse appeler moi.
Alors, je sais, c'est fatigant de me voir m'agiter sans cesse, mais je dois le faire, c'est comme ça. C'est moi.

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 18:25

Je déteste l'adage "Ce qui ne te tue pas te rends plus fort."

Me prendre des gifles et des murs ne m'a pas rendue plus forte, au contraire. J'étais forte avant. Vraiment forte. J'étais prête à vivre précairement pourvu que ce soit pour mon art, à vivre petitement pourvu que ce soit pour mon idéal, à vivre insupportablement pourvu que ce soit pour ma vocation, à vivre pauvrement pourvu que ce soit pour ceux que j'aime. J'ai vécu un échec, puis un autre, puis un autre, et encore, et encore, ça ne s'est plus arrêté, et ça continue toujours. Ca ne m'as pas tuée. Mais ça m'a retiré successivement mon art, mon idéal, ma vocation, et un bon nombre de ceux que j'aime. Et ça m'a laissée sans force, puisque tout ce qui pouvait me donner de la force m'a été otée.
Je voudrais qu'on arrête de penser qu'il faut être dur avec les gens pour leur bien, pour leur apprendre à se défendre. Pour leur apprendre à se défendre, il faut leur donner des armes et leur dire comment s'en servir. Il faut dire "Voilà ce en quoi tu crois, voilà ce que tu veux et voilà qui tu aimes, et voilà comment t'accrocher à tout ça pour résister à l'agressivité du monde envers toi". Je veux qu'on arrête de penser "ça lui apprendra", et je veux qu'on arrête de me reprocher de ne pas aimer faire du mal gratuitement, même à mon pire ennemi et qu'on arrête de me dire que je devrais m'autoriser de temps en temps à gueuler un bon coup. Parce que je me l'autorise. Souvent. Ca ne résoud rien, ni pour moi, ni pour ceux sur qui je gueule, ça complique particulièrement beaucoup les choses entre moi et eux, et ça me donne une raison supplémentaire de m'en vouloir.
Je n'aime pas la violence parce que je suis quelqu'un de violent, incapable de se maîtriser. J'essaye d'éviter les situation où je perdrais mon calme, parce que je sais que je suis capable d'être très cruelle, et de faire beaucoup de mal autour de moi. C'est dans l'intérêt de tout le monde que je m'efforce de me taire et de faire profil bas. Parce que ce n'est pas être fort que de gueuler, c'est être faible, et que je suis faible. Très, très, très, très faible.

Ce qui rends fort, ce n'est pas de survivre à des affrontements. C'est sûr que ça ote des illusions, et que les illusions, ça vous rend manipulable et facile à détruire à coup de preuve et de vérités, à moins que vous ayez une bonne dose de mauvaise fois pour vous protéger, bien sûr, mais dans ce cas, vous ne faites que vous isoler d'avantage du reste du monde et vous éloigner de ceux que vous aimez.
Ce qui rends fort, c'est d'aimer. Aimer une personne, une idée, un métier, un espoir. Ce qui rends fort, c'est de se lever le matin en sachant ce qu'on a envie de faire de cette journée, et de la suivante et en ayant la possibilité de le faire. Ce qui rends fort, c'est d'avoir le temps de se reposer, de profiter de ce qui vous rends heureux, même si on vous prétends que c'est débile, irresponsable, immature, ou je ne sais quoi. Ce qui rend fort, c'est de se voir épargner le genre de douleur qui pousse à haïr, le genre de fatigue qui pousse à renoncer, le genre de rejet qui vous pousse à douter, le genre de vérité qui pousse à désespérer.
Alors, qu'on ne souhaite à personne d'éprouver ce genre de douleur, ce genre de fatigue, ce genre de rejet, ce genre de vérité. Ne serais-ce que parce qu'une fois cette personne devenue faible, il n'y aura vraiment plus rien à attendre d'elle. Elle n'aura plus la force de faire le moindre effort.

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 08:36

Je fais des articles beaucoup trop sérieux, sur ce blog, et sur des sujets qui n'intéressent sans doute pas grand monde. Récréation. Je vais jouer aux top 10.

Mes personnages fictifs les plus détestés :

10) Krypto le superchien... Ca se passe de commentaire.

9) Ce'nedra, dans la Belgariade. Heureusement, cette nymphomane doublée d'une enfant gâtée est tournée en ridicule pendant toute la série. Ca n'empêche qu'on se demande POURQUOI ELLE FINIT AVEC LE HEROS A LA FIN. Merci à Mme Eddings d'avoir sauvé le personnage dans la Mallorée
8) Anakin skywalker jeune. Quel con. Quel con. Et surtout QUEL MAUVAIS DRAGUEUR !
7) Le Dick Grayson (Nightwing) des "nouvelles aventures de Batman" plus courament appelée SMD (Série Mal Dessinée) dans mon entourage. Oh, Dick, Dick, mon héros, qu'ont-ils fait de toi ? Pourquoi t'avoir rendu si con, si hypocrite, si volage, si glauque, si de mauvaise fois, si méchant, si creux... Qu'ils brulent aux enfers pour ce sacrilège.
6) Tya, dans le dessin animé papyrus. Elle ne sert à rien, il faut la jeter par dessus bord.
5) Rena du Sanglot des cigales, dont tout le monde trouve pourtant les tendances pédophiles si séduisantes. Oh, j'ai fini par découvrir pourquoi : en temps normal, le visual novel est une forme destinée à publier des livres pornos. Là, les scène de vie quotidienne qui m'ont temps horripilée pendant toute la première moitié de cette pourtant magnifique histoire sont en fait des parodies dans laquelle la situation pour une scène porno s'installe, mais ne se concrétise jamais, histoire de se moquer du lecteur en attente. Mais il n'en reste pas moins que c'est une gourdasse pédophile et hystérique, qui finalement fait beaucoup moins peur quand elle est possédée par les démons que quand elle est dans son état normal.
4) Fitzchevalerie à partir du quatrième tome de l'Assassin royal, à cause de la manière dont il se conduit avec celle qu'il prétends aimer. Franchement, s'il comptait vraiemnt faire sa vie avec elle, il devait lui dire dés le départ qu'il était un assassin royal. De la bonne façon. Comment peut-il prétendre vouloir être son mari s'il n'y a que des secret entre eux. Et ce mauvais choix conduit effectivement à l'effondrement de toute sa vie.
3) Emma Bovary, qui à force de détruire sa vie et celle des autres en désirant des choses qu'elle ne peut pas avoir me rappelle un peu trop moi.
2) Tally Youngblood (Uglies/pretties/Specials) parce que c'est une gourde qui tombe dans des pièges évidents que lecteur a repéré dés le départ, accessoirement, c'est une gamine immature égocentrique et primaire que tout le monde trouve incroyablement intelligente, altruiste et subtile.
1) Bella Swann (twighligt) parce que c'est une gourde, tout court. Même pas besoin de justifier, faut vraiment que je fasse un dessin ? Allez relire, ça vous fera bien rigoler et ça suffira à prouver que j'ai raison.

 

Mes héros fictifs préférés :

10) Daniel Jackson (dans la série). Il est mignon, il est timide, il est pacifiste, et il n'hésite pas à dire "Même si ça n'a pas tourné comme on voulait, nous n'avons pas eu tort de tenter de communiquer avec les extraterrestres avant de foncer dans le tas".
9) Arnaud l'escargot, dans Franklin. Il est juste trop mignon, sa voix en VF est trop mignonne, et ses yeux sont trop mignons.
8) Arsène Lupin. C'est un menteur, un voleur, un coureur de jupon et un escroc, mais il a tellement la classe qu'on arrive pas à lui en vouloir. Classe principalement due au fait qu'il ne se fait JAMAIS piéger, il a toujours un métro d'avance sur tous ses adversaires.
7) Ikki, le chevalier du phoenix, qui est, je crois, le tout premier personnage fictif sur lequel j'ai fantasmé. Maintenant que j'y réfléchis, quand j'étais petite, je fantasmais surtout sur les méchants.
6) Monsieur Rochester (Jane Eyre) qui aurait eu une bien meilleure place dans ce classement, avant que je relise le livre avec des yeux d'adulte qui a fait l'expérience d'une vie de couple houleuse.
5) Docteur Watson. Et oui, je trouve que Jude Law est un excelent choix d'acteur pour l'incarner. En lisant les livres, je n'ai jamais eu le sentiment que le docteur Watson était un pauvre idiot rondouillard et médiocre. C'est un ami dévoué, peut-être un peu trop, et peut-être de manière pas très saine, qui se consacre à aider un névrosé cocaïnomane dont la seule manière de supporter la vie est de résoudre des énigmes, alors que lui-même pourrait avoir une vie agréable et simple, qui lui conviendrait mieux.
4) Jérome K Jérome Bloch. Dans les premiers albums. Il n'a aucune classe, aucune adresse, aucune compétence qui le fasse sortir du lot. Ce n'est pas un imbécile non plus. C'est un homme normal, qui prouve qu'il n'y a pas besoin d'être exceptionnel pour résoudre les problèmes des gens.
3) Papyrus, le petit pécheur egyptien
2) Spiderman, qui est le même personnage que le premier du top, en fait. Sa deuxième position est due à son appartenance à l'univers Marvel, qui me rebute car il est construit pour démontrer à quel point l'humanité est par défaut mauvaise, et combien il faut être un être exceptionnel pour ne pas être aussi cruel que tout le monde.
1) Dick Grayson, le premier robin. A l'instar de son mentor, il a eu une vie de merde. Il aurait pu choisir de sombrer dans la dépression et de se laisser bouffer par sa quête de vengeance, mais non. Il a endossé la cape et le masque, certe, mais il refuse de voir le monde comme un gouffre tout noir et sans espoir. Il affronte son destin en faisant contre mauvais sort joyeux visage, garde sa joie de vivre malgré le malheur, et est la seule chose qui empêche Batman de passer du côté obscur.

 

Mes méchants fictifs préférés :

10) Sephiroth (ff7) à cause de sa coupe de cheveux

9) Ganelon (la chanson de roland), parce que ça façon de passer du côté obscure est meilleure que celle d'Anakin Skywalker


8) Samun-Mak (Sam et max III). Il est mignon, et il a une tête de lapin.

7) Lasher (Le lien maléfique - Anne Rice). Ce qu'on ne voit pas est toujours plus effrayant.

6) La créature de Frankenstein. Une victime qui décide qu'il ne sera plus la seule victime de son existence.

5) L'assassin du Mystère de la chambre jaune. Je n'en dit pas trop pour ceux qui n'ont pas lu.


4)  Double face. Le déchirement entre le bien et le mal, c'est une recette qui marche.

3)  Créon dans Anouilh. Il est méchant parce qu'il le faut bien.

2) Morgane la fée, des chevaliers de la table ronde. 

1) Shan yu, dans Mulan de Disney, d'autant plus qu'il est doublé par Richard Darbois.

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 09:01

Je n'ai pas honte de le dire, ma vie tourne autour d'Internet.
J'y publie, j'y chronique, j'y chante, j'y cherche un emploi, j'y veille (au sens documentaire du terme, s'entends), j'y communique. J'ai envie de dire que je ne serai pas où j'en suis aujourd'hui sans internet, mais comme je suis un peu nulle part, ça serait mal à propos. Toujours est-il que si j'ai aujourd'hui autour de moi des personnes qui partagent mes centres d'intérêts et avec qui je peux avoir des conversations intéressantes autour d'une tasse de thé chaque dimanche, c'est parce que j'ai utilisé internet pour aller à la rencontre de ces personnes. Je n'ai pas écrit Tranche de vie pour faire passer la toile pour un monde enchanté où tout va pour le mieux. En tant qu'utilisatrice, je suis consciente aussi de ses limites et de ses dangers. Il y a une bonne et une mauvaises façon de l'utiliser. Ca me navre simplement que la mauvaise façon soit plus répandue que la bonne.
Twitter et facebook, récemment, ont permis à de jeunes partisants de François Hollande de retrouver et lyncher de jeunes partisants de Nicolas Sarkozy que les caméras avaient filmés le soir des élections. Ce n'est pas la première fois, et malheureusement pas la dernière que les réseaux sociaux, aux mains des jeunes, deviennent des instruments de tortures. 
Lorsque j'ai commencé à utiliser cet outil, on m'a demandé d'apprendre "La NETattitude". Depuis l'expansion de facebook, cette idée qu'il y a une discipline et un savoir-vivre à avoir sur internet semble s'être oublié. Trop de gens s'y sont mis, trop rapidement, sans avoir profité de l'éducation des forums et d'msn.

C'est navrant, parce que je continue à penser que réseaux sociaux, forum et internet peuvent et doivent être un outil de rapprochement extraordinaires envers des individus dont le caractère corresponds mais n'auraient pu se rencontrer en vrai. On n'y est pas regroupé suivant la couleur de notre peau ou note style vestimenteur, mais par centres d'intérêt. L'occasion de lier des des conversations autour de sujets communs, l'idéal pour les plus timides.

Les réseaux sociaux sont ce qu'on en fait. Il serait bon d'en faire ce qu'ils sont sensés être, des réseaux sociaux. 

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 15:25

J'ai déjà entendu dire, souvent, que j'étais trop gentille. Ce qui est faux, d'ailleurs, ceux qui se coltinent ma compagnie quotidiennement savent que je ne le suis pas. Mon manque d'assurance me rend susceptible, et mon hypersensibilité me rend impulsive. Je ne sais pas gérer ma colère, et je le regrette, mais c'est comme ça.

Je ne suis pas un modèle de patience et de tolérance, mais comme je m'inquiète de ce que peut-être l'état moral des gens qui m'entourent, je passe pour quelqu'un de gentil. Je sais que je peux être très brutale quand je suis en colère, qu'il m'arrive d'avoir la flemme de prendre sur moi pour soulager les autres, et que de toute façon, toute l'empathie que je peux avoir pour autrui est limitée par mes capacités d'observation et d'analyse, qui ne sont pas forcément assez développées pour deviner lequel de mes actes va blesser quelqu'un, et lequel va lui faire du bien. Malgré ça, je ne suis pas non plus quelqu'un qui n'en a rien à foutre de ce que ressentent les autres. Par conséquent, je m'efforce d'éviter d'apporter trop de déplaisir par mon comportement. Rien d'excessif, rien qui exige de m'effacer ou de m'écraser, juste le minimum syndical pour que le quotidien soit viable.

Et pourtant, ce minimum syndical est celui qui me vaut d'être qualifié de trop gentille, sans doute à raison, puisque les conséquence qu'on me prédit arrivent toujours. Il ne me suffit pas d'avertir que tel comportement me dérange, ou heurte ma sensibilité, il ne me suffit pas d'avertir charitablement de quelles sont les limites de ma patiences, il ne me suffit pas d'avertir en temps réel de l'évolution de mon état nerveux devant l'obstination d'autrui à agir au détriment de mon bien-être, il faut nécessairement que je crie pour obtenir quelque chose de qui que ce soit. Je suis celle dont il ne faut pas avoir peur de rire, celle dont on a le droit d'exiger trop, celle dont les sentiments importent peu. Je suis celle qu'il ne faut pas prendre au sérieux quand elle dit qu'elle va se fâcher, qu'il va y avoir des représailles. Je suis d'ailleurs celles dont les geste d'auto-défense sont à punir par une attitude de mépris et de rejet. Et je ne parle pas simplement de l'attitude que j'inspire à mon entourage. Quelque chose émane de moi qui fait que même le vigile de Darty devine qu'entre tous les clients qui entrent et sortent dans la journée, je suis celle à qui il sera hilarant de faire croire que mon ticket de caisse n'est pas le bon. J'ai du renoncer à l'enseignement pour des problèmes d'autorité dont jamais personne n'a pu trouver l'explication. Je jure que je ne me suis pas comporté de manière "gentille" avec les élèves qui m'empêchaient de faire cours. Il n'en faut pas plus pour l'admettre, je suis effectivement trop gentille par rapport à ce qu'on a le droit d'être, aujourd'hui.

Sans vouloir enfoncer plus de portes ouvertes, on voit aujourd'hui des gens faire passer leur enrichissement avant la survie de populations entières. On voit des gens se rendre coupable de violences. On voit des gens affirmer sans complexe que leurs désirs sont prioritaires sur l'intérêt commun. Mais l'attitude qui sucite incompréhension et malaise est celle des "trop gentils". Les gentils font peur. On s'en écarte. Ils sont soit fous, soit idiots, soit lâches, mais en tout cas, ils ne méritent pas qu'on ait de l'estime pour eux. A la rigueur, on se permet de dire "j'aime bien untel, il est gentil, un peu bébète, mais très gentil". Mais jamais on ne pensera une minute que cette gentillesse mérite le respect, encore moins une attitude réciproque. La plupart du temps, d'ailleurs, on estimera indispensable, pour son bien, d'abuser de la gentillesse du gentil jusqu'à ce qu'il comprenne la nécessité d'être méchant, comme tout le monde.

Pourtant, être gentil réclame une force incommensurable. Je le sais depuis que cette force s'est mise à me manquer, et que je me suis mise, à adopter les attitudes qui me font mal venant des autres. Pour info à ceux qui avaient pour but de m'apprendre comment fonctionne la vie, je ne ressens aucun soulagement devant mon changement de personnalité. Je ne peux pas avoir du respect pour moi, en devenant méchante. Et mon changement d'attitude ne me vaut pas plus de respect de la part d'autrui, d'ailleurs. Au contraire, maintenant, on me reproche d'être gentille ET d'être méchante.

Alors, s'il vous plait, laissons aux gentils le droit d'être gentils. Contrairement à ce qu'on peut croire, c'est loin d'être un job facile, gentil. Par contre, c'est quelques chose qu'ils ont besoin d'être. Et vous aussi, même si vous refusez d'en prendre conscience, vous avez besoin qu'ils le soient.

 

 http://s.wat.fr/f/2zfvd_480x270_15sx0x.jpg


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