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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 18:57

 

(Roman, Héroic Fantasy, 524 pages)

Alors qu’elle revient à Galia, la ville volante, comme chaque année, pour y passer l’hiver en compagnie de ses amis de toujours, Tessa Willow, la druidesse, retrouve le monde en plein émoi. Un Ennemi mystérieux attaque les elfes, les dragons, les Halflings, les humains. Il semble doté d’étranges pouvoirs, et déterminé à détruire toutes les créatures pensantes qui peuplent la terre. Tessa Willow hait la guerre, hait les armes. Mais on ne choisit pas son destin. C’est lui qui choisit.

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Présentation par l'auteur : 

L'histoire de quatre amis qui, dans leur jeunesse, se sont rendu célèvre en accomplissant de nombreux hauts faits et qu'on mobilise à présent pour une quête dont l'enjeu est la survie du monde entier. Cependant, les années ont passé depuis leurs exploits. Nos héros ont subit plusieurs revers de fortune, plusieurs événements traumatisants. Ils ont réalisé que la vie était plus compliqué qu'elle ne le semblait quand ils étaient jeunes et qu'eux ne sont pas aussi invulnérables qu'ils le croyaient. Par conséquent, pour cette quête-ci, ils ne sont plus aussi sûrs d'être les héros qu'il faut.
Je me suis servie de cette histoire pour évoquer les questions qu'on peut se poser quand on commence à vieillir et à découvrir ses propres limites. Un récit d'aventure sur la confiance, le dépassement de soi, les grandes valeurs et les compromis qu'il faut faire avec. De la magie, de l'action, de la romance.

 

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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 16:36

Des fois, dans la vie, quand tout va bien, quelqu’un débarque et décide de t’enlever ton bonheur. Pas par méchanceté, juste parce qu’il estime que c’est la chose à faire. Et des fois, malgré toi, cette personne réussit sans que tu puisse rien faire pour l'empêcher.

Les premiers mois, tu es seulement en colère. Ca t’étouffe et ça te bouffe, de penser à combien ceux qui t’ont enlevé ton bonheur ont été injustes, combien ils se sont trompés, et de ne pas pouvoir leur dire, parce que, ben, tu le leur a déjà dit, tu le leur a exprimé de toutes les manières possibles, et qu’au mieux ils ont pas compris, au pire ils n’en ont rien à branler. Tu essayes de vivre avec ta colère, malgré ta colère. Tu essayes de ne plus y penser. Mais l’injustice t’obsède, tu souffre, et tu souffre de souffrir alors que tu voudrais tourner la page. Tu essayes de construire autre chose. Mais dans ce que tu construis d’autre, il y a le fantôme des souffrances que tu vis, la peur de voir l’histoire se répéter, et puis, quoi que tu construise, ce n’est jamais aussi beau que ce que tu avais déjà construit avant, ce travail dont quelqu’un a un jour décidé qu’il devait être détruit et que tu ne méritais pas qu’on te laisse l’avoir réussi.

Un jour, tu décides que c’est vraiment trop dur, d’être en colère, que tu vas pardonner. Pas que les gens que tu pardonnes en ait quoi que ce soit à foutre de ton pardon, vu combien ils en avaient à foutre de ta colère, mais pour toi, parce que tu as vraiment trop mal de cette injustice.

Tu décides que c’est juste. Tu décides que c’est ta faute. Tu décides de ne plus croire en toi. Tu décides que les événements qui te sont arrivés sont logiques, sont justes, sont ceux qui devaient arriver. Tu décides que tu dois changer. Tu essayes encore de tourner la page.

Tout le monde te reproche de ne pas croire assez en toi. Des fois, d’ailleurs, ce sont les mêmes personnes, celles qui t’ont enlevé ton bonheur. Mais tu t’obstines à décider d’être coupable. C’est plus rassurant, d’être coupable. C’est plus rassurant, de vivre dans un monde où c’est les coupables qui souffrent des années durant et pas les innocents.

Mais tu n’y crois pas. Tu repenses à tout ce que tu as fait, à la manière dont tu l’a fait, et tu aime toujours autant ce que tu as fait, et ce que ça a donné. Tu aimes ce que tu as été. Tu n’arrive pas à le renier. Tu n’arrives pas à décider que cette personne-là, que tu as été, et que tu aimes avoir été, avait tort. Ta colère reprend de plus belle, et cette fois, elle est dirigée aussi contre toi. Tu mesures la valeur de ce que tu as perdu, et de ce que tu n’as pas été capable de protéger contre des tiers.

Tu pleures pendant des nuits, et encore pendant des nuits. Tu essayes d’oublier. Tu décides qu’il aurait mieux valu ne pas vivre ce bonheur, ne jamais vivre aucun bonheur, et tu essayes de te résoudre à vivre sans bonheur, désormais, parce que décidemment, le bonheur, ça se paie trop cher. Tu pleures longtemps. Des mois. Des années. Tu crois être résignée. Tu crois avoir renoncé à tout. Et puis quelqu’un vient te rappeler. « Tu te souviens ? C’était tellement beau à vivre ! C’est un si beau souvenir. »
Et tu ne peux plus rien faire, que continuer à pleurer.

Tu penses aux gens que tu connais qui n’arrivent pas à se résigner, et à qui tu l’as reproché, et tu regrettes, parce que tu te rends bien compte de combien c’est impossible, de se résigner. Tu joues à te faire mal en allant regarder les ruines de ton ancien bonheur, et les autres univers très différents du tien qui se sont construits sur ces ruines. Tu pleures encore, et tu n'arrive pas à t'empêcher d'y retourner. Tu espère encore que quelqu'un va te dire "Ce que tu avais construit aussi, c'était bien". Tu espère encore que quelqu'un va te dire "Je me rappelle de ce que tu avais construit". Tu sais que ça n'arrivera pas. Tu sais qu'à part toi, tout le monde a oublié. Et que c'est normal, pourquoi quelqu'un d'autre que toi attacherait de l'importance à ce qui te rendais heureuse ? Tu réalises que ce qui te rendait heureuse ne rendait heureuse que toi, sinon quelqu'un d'autre s'en souviendrait. Tu réalises que ton bonheur était fondé sur des illusions, et que même si on ne te l'avait pas enlevé, il se serait effondré, parce qu'un bonheur tenu par une seule personne ne tient pas, et que tu étais seule dans ce bonheur, contrairement à ce que tu croyais.

Oui, c’était beau à vivre, même si ça s’est  mal fini, même si ça t’a appris que tu n’es en sécurité nulle part et que quelqu’un peut à tout moment décider de t’enlever ton bonheur et réussir. Oui, c’est un beau souvenir, un souvenir qui fait affreusement mal tellement il est beau, et auquel tu ne peux pas t’empêcher de penser parce qu’il n’y a rien dans ton présent qui soit assez beau pour valoir ça, et que la seule chose qu’il te reste, c’est de l’avoir vécu.

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 10:28

Il y a quelques temps, je vous écrivais un article impulsif suite à une énième critique de mon émission portant sur mon jeu d'actrice. Un geste peut-être un peu puéril, mais je l'assume. J'avais besoin de partager mon désarroi avec qui serait prêt à l'entendre, et puis, j'aime autant que ceux qui me suivent soient informés de pourquoi je risque de réagir moins intelligemment à certaines remarques qu'à d'autres. Mais il y a quelque chose que je n'ai pas dit, c'est que les personnes qui pensent que je joue mal, je regrette beaucoup qu'elles le pensent, mais si elles le pensent, je leur suis malgré tout reconnaissante de le dire.

al. et moi on ne se fait pas vraiment d'illusion, sur notre émission. On ne sera jamais des vedettes d'Internet. Pas à cause de la loi du "beaucoup d'appelés, peu d'élus" commune à tous les travaux de ce genre. Surtout parce que nous avons un humour particulier, nous nous intéressons à des choses qui n'intéressent pas tout le monde. Autant dire qu'avoir des retours négatifs, c'est normal. On n'en est pas moins hommes, (enfin, homme et femme... Bon, c'est une expression) et évidemment que ça nous atteint, mais ce n'est pas non plus comme si on ne savait pas, en commençant l'émission, qu'elle ne pouvait pas plaire à tout le monde.

Mais surtout, le plus important, c'est que les gens émettant ces retours négatifs ne sont pas malveillants. Enfin, à une exception près. Les fans de scooby doo qui réagissent au single de al. sur la série Quoi d'neuf Scooby Doo ont une attitude malveillante. Je les écarte de ma démonstration. Message à eux, au passage : je traite les commentaires comme je traitais les posts quand j'étais modératrice de forum. Tant que la critique ne porte que sur le travail de al., ce qu'il dit, sa review, je laisse, aussi agressif que ça puisse être ; mais si jamais il y a insulte envers sa personne, c'est suppression immédiate. Et si j'étais al. (mais je ne le suis pas, et je lui laisse gérer ça de son côté) je ne répondrais qu'aux commentaire qui ont mérité une réponse en gardant un ton courtois. Bon, fin de la parenthèse.
A cette exception près, tous les retours négatifs sont donnés avec bienveillance, par des gens qui n'essayent pas de nous descendre gratuitement, mais qui pensent sincèrement qu'il y a des insuffisances dans notre travail et nous en informent. Nous ne résoudrons pas forcément ce qu'ils nous demandent de résoudre, soit parce qu'il s'agit d'aspect matériels que nous ne sommes pas en mesure d'améliorer pour l'instant, soit parce que pour nous, il ne s'agit pas d'insuffisances, mais de partis pris. Néanmoins, c'est une bonne chose que ces critiques nous soit exprimées. Nous ne voulons pas non plus qu'on considère nos vidéos comme parfaites sous prétexte que nous avons l'air sympathiques. Nous préférons qu'elles soient aimées pour leur qualités, ou pas. D'ailleurs, nous sommes nous-même critiques, donc nous avons à accepter d'être critiqués.

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 18:22

Je ne devrais pas bloguer pour parler de ce qui me fait mal, je le sais. Je devrais faire des articles gais et intelligents, sur la littérature et les autres supports artistiques qui m’intéressent, le souci est que la gaité, ce n’est pas ce qu’il y a de plus présent dans ma vie, ces dernières années, et que l’intelligence, je n’ai que la mienne, qui est une intelligence moyenne, et qu’en plus, j’ai une façon de raisonner qui est en total décalage avec la plupart des gens. En fait, je ne devrais pas bloguer, parce que si je blogue, c’est à cause du besoin égoïste de mettre quelque part où qui veut pourra les lire toutes les pensées que j’ai besoin de partager mais que personne n’a envie d’entendre.

J’ai besoin de parler quelque part du fait que je suis mauvaise actrice. Pas pour dénoncer ou sensibiliser, comme quand j’ai fait mon blog sur l’enseignement. Seulement pour moi. Pour répondre à ces attaques qu’on me fait, comme quoi ma diction n’a rien à envier à celle d’une prof de sixième qui fait une dictée, comme quoi mon jeu est exaspérant. Pour m’excuser et me justifier.

Je fais du théâtre depuis que j’ai sept ans, et j’ai fait l’école Florent. Jusqu’à mes 21 ans, j’étais une bonne actrice. Puis j’ai eu des soucis dans ma vie personnelle, et j’ai commencé à avoir du mal à jouer correctement, durant mes cours à l’école Florent. C’est là qu’un prof m’a sorti que mon jeu était scolaire et que je n’avais pas ma place dans le théâtre. Ce qui a été terrible à entendre, parce qu’à l’époque, c’était la seule certitude que j’avais sur moi, le fait d’être bonne actrice. J’ai voulu lui prouver qu’il avait tort, je suis immédiatement remontée sur scène, j’ai essayé tous les rôles, toutes les humeurs, toutes les scènes, j’ai joué, répété, changé, et jamais, jamais, jamais ni ce prof, ni les autres ne sont revenus sur cette opinion de moi : « scolaire ».

Il faut dire que quand on monte sur scène en pensant non pas à son rôle mais à combien on a la vie qui dépend du fait qu’un prof dans le public acceptera de nous dire « là, c’est la bonne voie, tu n’as plus qu’à te lâcher, maintenant », c’est dur d’être investi dans son rôle.

Pendant des années, j’ai eu un blocage, grave, m’a rendue incapable de prononcer mes répliques d’une manière crédible. Pourtant, j’ai tout essayé. J’ai tenté de varier les rôles, j’ai même tenté d’en faire qui correspondait à l’état de détresse dans laquelle j’étais pendant que je jouais, rien n’y a fait. Le regard de mes profs et de mes collègues de l’école Florent est resté tout aussi méprisant, le son de ma voix, dans ma bouche, tout aussi désagréable. Pourtant, je travaillais. J’y passais tout mon temps libre. Vraiment. Imaginez un aviateur passionné par son métier. Plus que passionné. Imaginez que le fait de voler soit pour lui presque une religion, en tout cas sa seule façon de vivre. Imaginez maintenant que suite à un accident d’avion, il souffre du vertige. Le vertige, c’est pas une question de volonté. Il aura beau désirer de toute ses forces remonter dans un avion, il ne pourra pas. Il faudra bien qu’il renonce.

Et j’ai renoncé. Et j’en ai entendu, par la suite des « moi, je me serai obstiné ! » Non. Personne ne se serait obstiné. On s’obstine quand on a affaire à des obstacles contre lesquels on peut lutter. Quand il n’y a pas d’obstacle, quand il y a juste l’impossibilité de faire ce qu’il y a à faire, on ne s’obstine pas, on n’a même pas le choix de s’obstiner ou pas. De toute façon, à cause des soucis personnels que j’ai évoqué plus haut, il fallait que je vise une carrière susceptible de me faire gagner ma vie et mon autonomie.

J’ai mis trois ans, à renoncer. Je le précise au cas où on me dirait que je renonce bien facilement. Ceci dit, je doute que ceux qui me reprochent aujourd’hui d’être mauvaise actrice me reprochent aussi d’avoir renoncé à en faire ma profession, mais bon. J’ai mis trois ans à renoncer, j’ai attendu d’être sûre que le blocage ne se déferait pas, quoi que je fasse.

Des années plus tard, il y a eu le forum, et des projets de fans, et pour un projet de fan, j’ai du enregistrer la narration d’une histoire, en version audio. Personne d’autre n’était disponible pour le faire. Je me suis enfermée chez moi tout un après midi. J’ai lu le texte. Je l’ai relu. Je l’ai rerelu. J’ai commencé à le prononcer, le plus lentement possible, sans essayer de le jouer. Puis je l’ai redit, et redit encore, en n’essayant d’ajouter de ton que lorsque j’étais sûre qu’il vienne naturellement. Au milieu de l’après midi, alors que j’avais presque réussi, le téléphone a sonné, et j’ai tout reperdu. J’ai bloqué un deuxième après midi. J’ai recommencé. Et je suis arrivée à prononcer mon texte, sur un ton sobre, mais pas artificiel, et j’ai estimé qu’une victoire avait été remportée.

Encore des années plus tard, mon meilleur ami a eu l’idée de l’émission. Il ne s’agirait jamais que de faire un exposé sur un sujet, et sortir quelques blagues de temps à autre. Puisque je savais maintenant faire une narration à peu près correcte, j’ai estimé, et je m’excuse de l’avoir estimé, que c’était à ma portée.

Alors voilà, oui, je suis mauvaise actrice. J’ai été très bonne à une époque, même si c’est difficile à croire. J’ai déjà réussi à faire frémir une salle entière en jouant « Casimir et Caroline ». J’ai pu faire obtenir son bac à une camarade de lycée grâce à une scène jouée ensemble. Mais maintenant, je ne le suis plus et je ne le serai plus jamais. C’est un fait, je l’admets.

En attendant, me reprocher ça, c’est toucher la corde sensible. Je peux supporter qu’on fasse des remarques désobligeantes sur mon décolleté. Je peux supporter qu’on n’aime pas nos blagues, qu’on ne les comprenne pas. Je peux supporter qu’on ne soit pas du tout d’accord avec ce que nous racontons. Mais quand on nous dit « apprenez à jouer, bordel », j’ai mal. Réellement mal. On a tous nos points sensibles. Moi, c’est celui-là. Alors je sais qu’en me lançant dans une émission sur le web alors que je me sais mauvaise actrice, j’ai tendu le bâton pour me faire battre. Et je sais que je devrais renoncer à faire cette émission parce que je suis mauvaise actrice. Et c’est toujours ce que je me dis, quand on me parle de ma façon de jouer. Je devrais me contenter de rédiger des scripts, et trouver quelqu’un pour me remplacer devant la caméra, après tout, les scripts, personne n’a l’air de les trouver mauvais.

Mais sincèrement, quand je monte mes vidéos, je ne trouve pas mon jeu si insupportable. D’accord, j’ai une voix horrible, et quasiment inaudible, et des défauts d’élocution. Mais mon ton est juste, et quand je pense aux années que j’ai passées durant lesquelles je n’arrivais plus à prononcer mon texte sans qu’il ait l’air sorti d’une vidéo d’Xtra normal, je ne peux pas m’empêcher d’en être contente.

Je ne quitterai pas l’émission. Et mon jeu sera toujours le meilleur que je sois capable de fournir, parce qu’il n’y a pas un seul tournage ou je donne moins que le meilleur de ce que je suis capable de fournir. Lorsque l’émission a commencé, nous avions une mauvaise caméra, un mauvais son, mais le jeu, ça a toujours été le meilleur que je pouvais. S’il n’est pas suffisant, je le regrette, mais c’est mon maximum. Ce maximum, je continue à bosser pour essayer de l’améliorer.

Merci d’avoir eu la patience de me lire.

 

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2 mars 2013 6 02 /03 /mars /2013 09:20

 

Imaginez que vous ayez une prestation orale à faire sur un sujet qui vous intéresse et vous paraît important. Vous vous préparez longtemps, faites de la recherche, de l'analyse, préparez avec soin le support Power Point, les fascicules à distribuer au public, et répétez votre discours plusieurs fois. Le jour J, pour ne rien laissrz au hasard, vous sortez de votre penderie un costume élégant d'une agréable couleur verte qui vous va à ravir , vous vous coiffez avec soin, bref, vous faites en sorte de présenter bien. Après votre prestation, quelqu'un se détache du public pour vous dire : « Moi, ce que j'ai principalement aimé dans votre prestation, c'est votre costume vert. »
Vous êtes flatté(e) ? Non, bien sûr. Évidemment, ce costume, vous avez mis du temps à le choisir, donc quelque part, ça vous fait plaisir de savoir qu'au moins ces efforts-là sont récompensés, mais tous les autres, le soin que vous avez mis à préparer votre discours, le soin que vous avez mis à faire vos supports, ils n'ont servi à rien. Or, vous avez quand même passé plus de temps sur vos supports et votre discours qu'à choisir votre costume, donc, au final, vous êtes en droit d'être frustré(e) d'entendre le fond de votre prestation relégué au rang d'aspect secondaire au profit de votre apparence.

Attention. Je ne veux pas adresser de reproche à l'aimable personne qui m'a dit qu'elle ne regardait mon émission que parce qu'elle me trouvait particulièrement belle. Je m'adresse plutôt à ceux qui sont déstabilisés du fait que je ne trouve pas ça flatteur. C'est vrai que dans le contexte, ça doit être déstabilisant. Ceux qui me connaissent savent que je suis assez complexée par mon apparence physique. Sans être objectivement moche, je ne serai jamais une belle femme. Dans mes meilleurs jours, je suis charmante, peut-être charismatique, mais je ne suis pas le genre de beauté qui impressionne le regard, qui incite à se retourner dans la rue, et qui fait plaisir rien qu'à regarder. Ça n'aurait pas d'importance, si je ne soupçonnais pas que certains emplois m'ont été fermés à cause de ça. Donc, effectivement, ça devrait être rassurant pour moi d'entendre que quelqu'un démente en disant que je suis tellement jolie qu'il ne regarde l'émission que pour me voir.
Le souci étant qu'il ne s'agit pas de photos que j'aurais mises de moi sur Internet pour montrer mes efforts vestimentaires. Il ne s'agit pas non plus d'une émission de tutoriel sur la meilleure façon de mettre ses attributs physiques en avantage. Il s'agit d'une émission de critiques. Mon apparence ne devrait y être qu'un aspect secondaire.
En outre, je ne la fais pas seule, cette émission. Et mon binôme a beaucoup de qualités sur le plan physique; et il est plus jeune que moi, ce qui se voit, les jours où je ne suis pas en forme. Seulement, personne ne va lui dire, à lui, qu'il est tellement beau que ce qu'il dit n'a aucune importance. On n'en aurait pas l'idée, on se douterait immédiatement qu'il ne s'agit pas d'un compliment. Il est un homme, lui. Son physique est censé être quelque chose auquel il attache moins d'importance que son discours.

Je ne veux pas faire la chienne de garde parano. Je ne veux pas non plus vous interdire d'aller complimenter votre collègue sur sa dernière tenue en vous prétendant que ça ne lui fera pas plaisir. Je veux juste faire comprendre pourquoi je ne considère pas que « tu es tellement belle que je n'écoute pas ce que tu dis » est un compliment, et pourquoi le fait que je sois une femme ne rend pas ce genre de phrase moins vexante que si j'étais un homme.
Quoi qu'il en soit, merci quand même pour m'avoir dit que j'étais jolie. Je ne suis pas d'accord, je suis souvent assez effarée, pendant que je fais le montage, de constater combien j'ai l'air vieille et usée, surtout quand je suis de profil, mais merci de démentir, c'est toujours ça de pris. Maintenant, j'aimerais savoir si je suis intelligente, aussi.

PS : (je veux bien aussi que quelqu'un me dise que je suis une bonne actrice. Je saurai, là aussi, que c'est faux, mais ça me ferait plaisir à entendre quand même)

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 11:21

Surtout, ne pas se fier au titre !

Il ne s'agit pas d'un essais rapportant des faits de société et les analysant. Non, il s'agit de six nouvelles racontant chacune le point de vue d'un enfant ou plus souvent d'un adolescent qui tente de survivre et d'avancer dans un contexte trop conflictuel pour lui. Six nouvelles écrite avec simplicité, poésie, et sensibilité. L'auteure aurait voulu l'appeler "Aux voleurs d'enfances !" et selon moi, c'est un titre qui lui aurait été mieux. Si on m'en parle, je le désignerai sous le titre que l'auteure aurait voulu lui donner.

 

Aux-voleurs-d-enfances-copie-1.jpgOdile Barral a été juge des enfants pendant de nombreuses années, et les anecdotes qu'elle rapporte ont de fortes chances d'être inspirées de fait réels. En 1997, elle avait déjà publié, au cherche midi éditeur "Chronique de l'enfance en danger" (épuisé aujourd'hui) où elle racontait avec la même poésie et la même simplicité, des histoires de familles qu'elle n'avait pas réussi à sauver en temps que juge. C'était un recueil de nouvelle sur le métier de juge des enfants. Aujourd'hui, la problématique est autre. Il s'agit de montrer les enfants eux-même, les enfances, leur combat quotidienne pour ne pas se laisser détruire par les situations dramatiques dans lesquelles ils doivent grandir malgré eux.

 

Par comparaison avec l'autre livre, celui-là me semble vraiment plein d'espoir. A une ou deux exception près, c'est à chaque fois le récit d'un enfant qui parvient à survivre, et même à tourner la page, malgré les extrêmité dans lesquelles les adultes qui l'entourent l'entraine. On pourrait évidemment reprocher à l'auteur de camper des personnages trop réfléchis, trop lucides, trop matures pour l'âge qu'il sont sensé avoir, mais l'enjeu n'est plus tellement là, au final. Ce sont les histoires d'enfants que les adultes n'arrivent ni à corrompre ni à détruire, et très sincèrement, ça fait du bien à lire, quand on sait que les horreurs que ces enfants traversent, elles, sont bien réelles et malheureusement assez fréquentes.
Divorces douloureux, conflits entre famille biologique et famille adoptive, délinquence, parents drogués et dépressifs, paranoïa maladive, immigration clandestine.

6 situations d'enfance en danger sont décrites tour à tour, du point de vue d'un enfant, avec des mots simples et efficaces, d'une manière qui nous fait vivre les événements avec les personnages. La plupart de ces histoires de terminent sur une note d'espoir. Pas toutes.

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 19:14

Sérieux, j'ai réellement cru que ce moment n'arriverais jamais. On s'habitue facilement au fait qu'un projet soit, et reste, inachevé.

Quand je dis que j'ai travaillé sur Bataille d'un Crépuscule d'Automne
pendant dix ans,  j'exagère un peu. Sur ces dix ans, il y a quand même de longue périodes sans écrire, ou à écrire autre chose.


Ca n'a pas été dix ans agréables. Il y a eu des années de bonheurs, qui sont celles que je regrette le plus d'avoir vécues, mais il y a eu surtout des déceptions, des deuils et des trahisons. L'entrée dans la vie adulte quoi. Mais le livre est finallement là et ces dix ans auront finallement donné quelque chose de productif.


Ce n'est qu'un livre d'héroic fantasy, rien de plus, rien de moins. C'est le livre d'héroic fantasy de Tchoucky, né de l'idée de Tchoucky de s'essayer à l'héroic fantasy. Ca ne révolutionnera rien, ça n'apprendra rien, c'est juste moi, ce que j'aime, ce que j'espère, ce que j'ai à offrir.

Tout a commencé il y a dix ans, dans une voiture qui roulait sur les routes d'Italie. En dépit des tentatives de nous faire retenir que la cathédrale de Florence était l'oeuvre de Bruneleschi (orthographe non garantie et je chèckerai pas wikipédia, j'ai une anecdote à raconter), mes frères et moi, nous préférions occuper les trajets à autre chose. Frangin n°1 était en train d'apprendre le métier de maître de jeux de rôles. A l'arrière de cette voiture, il faisait donc vivre des aventures épiques à mon personnage de druidesse et au personnage de Hobbit de Frangin N°2. Lancer des dés dans une voiture était ardue, nous avions fini par battre les monstres à pierre-ciseau-papier.  Vous retrouverez quelques unes de ces aventures dans les pages du roman, sous forme de flash back. Cette histoire arrive aux personnages créé pour l'occasion,qui ont continué à faire leur chemein dans mon esprit, jusqu'à avoir un destin dont j'estime qu'il vaille la peine d'être raconté. ce livre est donc à la fois le mien et pas le miens. C'est un patchwork, inspiré d'à peu près tout ce que j'ai pu trouver d'inspirant sur mon chemin en dix ans.

C'est mon premier roman vraiment fini. Et j'ai trente trois ans...

J'espère qu'il vous plairait.

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 09:35

Évidemment, maintenant que Bataille d'un crépuscule d'automne est sur le point de sortir, c'est là que je pense à tout un tas de points que j'aurais du développer, enrichir, préciser... Alors bien sûr, je pourrais appeler mon éditrice pour lui dire d'arrêter tout, que j'ai encore un tas de corrections à faire. Ce ne serait pas la première fois qu'une sortie est retardée parce que l'auteur a eu des remords à la dernière minute. Mais non, comme disait mon amie Lau l'autre jour, on ne finit pas une œuvre, on la laisse.

J'écris Bataille d'un crépuscule d'automne depuis dix ans. Durant ces dix ans, il m'est arrivé des choses, qui m'ont beaucoup changée, et la personne qui finit ce livre n'est pas la même que celle qui l'a commencé. Je me suis efforcée d'être cohérente, mais reconnaissons-le, Bataille, c'est l’œuvre de Tchoucky à vingt ans, et Tchoucky à trente ans ne peut guère lui apporter grand chose de plus. Les valeurs en lesquelles je croyais quand je commençais ce livre, et auxquelles je ne crois plus, je n'ai pas envie de les retirer du livre pour autant. Ce que j'ai voulu faire au départ, je n'ai pas envie de le trahir sous prétexte que ça ne correspond plus à ce que je suis aujourd'hui. Bien sûr, c'est motivé par le fait que je préfère la Tchoucky que j'étais à vingt ans à celle que je suis à trente ans. Bien sûr, la différence entre ces deux Tchoucky est exceptionnellement forte, et peut-être qu'à part moi, personne ne change à ce point en dix ans. Mais n'empêche, en dix ans, tout le monde change, même ceux qui ne vivent ni trahison, ni déception, ni échec, et aucun projet ne devrait être prolongé au delà de dix ans.
Voilà, vous avez enfin compris le titre de l'article. Je vais ENCORE parler de ma réticence pour les suites et les suites de suites, dans les séries de livres, de films, de dessin animés... Désolée d'y revenir, mais voyez-vous, ce n'est pas seulement un sujet qui me tient à cœur, et pas seulement un sujet sur lequel mes discours se heurtent à une incompréhension générale, c'est carrément un sujet sur lequel peu de gens que je rencontre ont conscience qu'il EXISTE un débat. Malgré les efforts que je fais pour qu'on entende mon point de vue, le cas de figure où il n'est pas compris est le plus rare et le plus positif. La plupart du temps, on ne l'entend juste pas du tout.

Vous allez me dire « en même temps, tu n'as pas de cause plus sérieuse à défendre, dans ta vie, que d'empêcher qu'on fasse des suite aux fictions que tu aime bien ? » Si, bien sûr, il y a des milliers de causes plus sérieuses, plus importantes. Mais je fais partie de ces gens qui pensent que les fictions ont un grand pouvoir sur l'esprit des gens, et par conséquent sur leur comportement dans le monde. Ne pas accepter qu'une fiction s'arrête un jour, c'est révélateur de bien des choses : le refus de prendre du recul par rapport à ladite fiction et de voir ce qu'elle a à apporter de plus que le plaisir de l'instant. Le refus d'admettre que les choses finissent un jour. Si on n'a ces sortes d'attitude que vis à vis des œuvres de fiction, tout va bien, mais souvent, on reproduit aussi ces attitudes dans la vraie vie, on ne prend pas de recul, on vit dans l'instant, et on ne veut pas admettre que quelque chose est fini quand on l'a perdu. Alors, certes, il y a des causes plus sérieuses que l'attitude du public envers les fictions, mais il y a aussi des causes moins sérieuses, je pense.

Et, au final, je n'ai pas tant besoin qu'on partage mon avis, au sujet des suites, pas même besoin qu'on comprenne mon point de vue, j'ai fini par renoncer à ça. Maintenant, mon ambition est juste qu'on prenne conscience que ma position EXISTE, qu'être fan d'une œuvre ne signifie pas obligatoirement qu'on désire la voir se prolonger éternellement et qu'il n'y a pas que des Bastien Balthazar Bux dans le monde.
D'un point de vue très objectif, rester sur la même œuvre pendant dix ans a des désavantages, qu'on ne devrait pas nier. Les auteurs évoluent, les auteurs oublient, ils finissent par se contredire eux-même. Dans Bataille, il y avait des personnage qui changeaient carrément de physique d'un chapitre à l'autre parce que j'avais oublié quelle était censée être leur tête. Rien que ces détails technique, au-delà des questions de message et de valeurs justifient que ma position face aux séries qui se prolongent indéfiniment existe.

Et elle existe. Quand bien même je serais la seule à l'avoir, ce qui n'est pas le cas, elle existe. Je suis fan de Code Lyoko, DONC je ne veux pas de suite à Code Lyoko. Je suis fan de Avatar, le dernier maître de l'air DONC je ne veux pas de suite à Avatar le dernier maître de l'air. Je suis fan de Star Wars DONC je ne veux pas de suite à Star Wars. Le fait que j'ai un a priori négatif sur ce que vont être ou sont déjà ces suites n'est pas le problème, et ça ne sert à rien de me dire que La Légende de Korra est bien meilleure que je crois. Le fait que la Légende de Korra existe me déplait en tant que fan de Avatar, le dernier maître de l'air. Si c'est malgré tout une bonne œuvre, tant mieux, mais ça ne change pas ma position, et je continuerai à refuser de regarder.
J'aime la version française de Digimon. Elle est totalement infidèle à la version originale, l'état d'esprit a complètement été changé, et le sens de certains événements aussi. Mais je l'aime. Je m'en excuse. Seulement, j'ai beau l'aimer, j'admets que le geste de modifier une œuvre et lui donner un tout autre état d'esprit que ce qu'a voulu son auteur, c'est irrespectueux. Je ne demande donc pas qu'on cesse d'aimer Korra, ou Star Wars 7, ou Code Lyoko évolution, mais qu'on admette que continuer une série alors qu'on a changé d'état d'esprit, comme le fait Roger Leloup, l'auteur de Yoko Tsuno, qui a totalement perdu de vue ce qui faisait la valeur de sa série et continue malgré tout à faire des albums médiocres, ridiculisant ainsi mon héroine de BD préférée, ça peut déplaire à certains.

Les fictions ne sont pas un bien de consommation ordinaire. C'est un bien de consommation qui s'adresse à l'émotion et au subconscient. Elles peuvent nous rendre meilleurs, ou pires. Il convient de les traiter avec plus de sérieux que le chocolat ou les bonbons.m

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 16:10

C'est pour bientôt ! Dans quelques jours, j'aurai le plaisir de vous annoncer la sortie du roman sur lequel je travaille depuis dix ans. Depuis le temps que je le promets, avouez, vous n'y croyiez plus ! Mais juré, cette fois, c'est quasiment prêt. Encore quelques détails à régler. En attendant, pour vous mettre en appétit, j'ai fait un petit trailer, qui j'espère, vous donnera envie de le découvrire. (et vous permettra de juger mes progrès en dessins)

Et voilà.

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 11:39

J'ai aimé Internet dés que je l'ai rencontré, parce que c'est un espace d'ouverture, où ta différence ne fait pas de toi un objet de rejet, mais un contributeur à la richesse et la diversité de l'espace. Aussi n'ai-je jamais compris cette volonté de diviser l'internet entre les vieux de la vieilles, qui le fréquentent depuis des années et en connaissent tous les codes, toutes les privates joke, toute les habitudes, et les nouveaux arrivants, qui ne connaissent pas, qui découvrent, qui ont tout à apprendre, et pas forcément de mauvaise volonté pour le faire.
J'admets que j'ai moi-même le sentiment qu'il y a deux générations d'internet. Quand j'ai commencé, les personnes auprès de qui j'ai démarré avaient vis à vis d'Internet une approche différente de celle qu'on décrit dans les média aujourd'hui. On s'y comportait comme on se comporterait sur une place publique, pas comme on se comporterait chez soit. On n'y divulguait ni son vrai nom, ni son numéro de téléphone, ni ses mensuration, certainement pas les photos de ses seins, assez rarement celles de son visage. Msn avertissait avant chaque conversation "surtout, ne divulguez pas d'information personnelle à quelqu'un que vous ne connaissait pas". Aujourd'hui, sur facebook, il est interdit de s'inscrire sous un pseudo, et on est incité à dénoncer ceux de nos contacts qui dérogent à cette règle. Mais même avec ce sentiment de différence, il ne me vient pas à l'idée de refuser d'échanger avec ceux qui n'ont pas reçu la même éducation internaute que moi. D'ailleurs, je suis inscrite sur facebook. Et sur twitter.
Une des principale guerre que j'ai menée,et perdue, sur internet, est la lutte contre l'attitude méprisante de ceux qui se sentent supérieurs aux débutants parce qu'ils connaissent les code que les débutants ne connaissent pas. Je n'ai jamais pu convaincre qui que ce soit qu'une explication vaut mieux que des insultes pour lutter contre le langage sms, le hors sujet ou le flood, et j'ai même du quitter le forum que je modérais depuis trois ans à cause de ça. Je ne voulais pas être complice de cette attitude que j'estimais faire souffrir inutilement des personnes qui ne le méritaient pas forcément. Mais on n'impose pas une façon de faire à 3000 inscrits qui en préfèrent une autre. On choisi seulement d'y participer ou pas. Et je ne voulais pas y participer. A ce moment-là, je n'avais encore jamais fait partie des victimes de ce snobisme, j'avais seulement une idée claire de ce qu'elles pouvaient ressentir.

J'ai pu en faire l'expérience, deux ans plus tard, quand un de mes collaborateurs est allé faire la promotion, sur un forum très réputé, d'un site que j'étais en train de créer.
Le site en question a été construit dans des conditions désastreuses. Ca devait être un projet à plusieurs, mais on m'a laissé le gérer toute seule, malgré mes demandes régulières d'aide et de conseil, puis, au bout de deux ans, on a voulu me le retirer sans sommation sous prétexte que mon travail n'était pas assez bon. Je l'ai abandonné, outrée, et attends encore les excuses de ceux qui étaient sensé y participer et ne sont intervenus que pour proposer de me virer. Par conséquent, ce site était sans doute criticable. Ce que je ne comprends pas est la façon dont il a été critiqué.

Déjà, le message de mon collaborateur a été accueuilli avec insultes, quolibets et moqueries méprisante parce qu'il contenait quelques fautes d'orthographes. (Le collaborateur en question avait des difficultés sur ce plan, et ce n'était pas par manque de bonne volonté, du tout). Les rares ayant daigné regarder le contenu du message plutôt que la forme sont tombé à bras raccourci sur le design du site, rivalisant d'éloquence et d'emphase pour critiquer les couleurs, le papier peint, la police d'écriture... "Du comic sans ms ! Dire qu'il y en a encore qui utilisent cette police honnie des dieux !"
Le design en question était le fruit d'un long travail de recherche, fait seule, malgré les multiple demande de conseils envoyé à mes collaborateurs. J'avais délibérément cherché à donner un aspect naïf et innocent, pour donner un sentiment plus convivial au visiteur. J'y avais passé des heures, et des larmes.
Inutile de dire que fort peu de ce joyeux orateurs se sont posés la question du contenu du site, et pourtant, les rares à l'avoir fait, on admits, du bout des lèvres, écorché d'avoir à dire quelque chose de positif, qu'il était bon.
Lorsque j'ai écrit au modérateur du forum en question pour demander un appel au calme, et qu'on demande aux orateurs méprisant des excuses envers mon collaborateur, en précisant bien qui j'étais, quel âge j'avais et en quoi cette affaire me concernait, celui-ci m'a répondu par un mail condescendant qui peut se résumer en ces termes "mon cher petit (j'avais précisé que j'étais une femme de trente ans), quand tu auras un peu d'expérience d'internet comme moi (j'avais précisé que j'avais été modératrice d'un grand forum pendant trois ans) tu saura que se moquer de ceux qui ne connaissent pas les normes est la façon normale de se conduire, et que c'est drôle. Maintenant, la prochaine fois, dis à ton petit frère de régler ses problèmes tous seuls."

Je n'ai jamais pu trouver de place sur aucun autre forum. Je n'ai jamais réussi à nouer de lien avec qui que ce soit d'autre sur internet, à cause de ma politique, qui consiste à penser que la pédagogie, c'est mieux que l'insulte, que tout le monde mérite qu'on lui laisse une chance d'apprendre et de progresser, et que si on refuse la nouveauté, on finit isolé à rire à ses propres blagues.(moyennant quoi, c'est moi qui suis seule, aujourd'hui, obligée de rire seule à mes propres blagues, séparée de tous le monde par un mur d'incompréhension, du coup, je devrais peut-être admettre que j'ai tort et que tout le monde à part moi adore être insulté par de parfaits inconnus qui ne savent rien de combien tu t'es investie dans ton projet, mais rien à faire, je n'arrive pas à trouver ça crédible une minute)
Quand je suis arrivée sur internet, j'écrivais en comic sans ms. Parce que c'est une jolie police, et que je n'étais pas au courant du mépris qu'elle suscite. J'aurais pu avoir un skyblog. J'aurais pu apprendre à écrire en sms, si on m'avait prétendu que c'est comme ça qu'il faut faire. Quand je suis arrivée sur internet, je ne savais pas ce qu'était un forum, qu'il faut poster des message toujours en rapport avec le titre du sujet, pas juste en rapport avec le post précédent, qu'il ne faut poster que pour donner des informations, pas juste pour dire "je suis d'accord". J'ai eu la chance de tomber, apparement, sur le seul et unique forum de tout l'Internet où, au lieu de m'humilier parce que j'ignorais toutes ces choses, on me les a expliquées.

Etant donné les triste circonstances dans lesquelles on s'est séparés, je ne peux pas me permettre de dire que ce forum a gagné à me laisser apprendre. Juste qu'en tout cas, pendant trois ans, il a prétendu y avoir gagné, et que son changement d'avis à mon sujet à été si brutal qu'il ne peut pas être complêtement justifié. En tout cas, je pense n'avoir pas fait que du mal à ce forum, durant le temps où j'y étais, sinon, on m'en aurait chassée bien plus tôt. Je persiste à ne pas trouver que se moquer est la façon normale de se conduire. Encore moins que c'est drôle. Je persiste à penser qu'Internet devrait être fait de diversité et de communication, pas d'isolement et d'humiliation.
Et je persiste à penser que le comic sans ms est une jolie police.

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